(inter)stices - Créer avec les artistes

Des projets à inventer ensemble, dans les espaces laissés libres de notre quotidien

Interstice : nom masculin (bas latin interstitum, de interstare, se trouver entre) : Petit espace vide entre les parties d’un tout.

Les projets (inter)stices se construisent dans le temps et se déploient dans les espaces laissés libres de notre quotidien.

Chaque année, le CRP/ met en œuvre, hors les murs et en collaboration étroite avec des artistes et des acteurs de la société civile (centres sociaux, hôpitaux, établissements scolaires…), des projets qui ont l’ambition de permettre à chacun de développer une forme d’expression personnelle et collective, à partir de l’image et de la photographie.

Intitulés (inter)stices en référence à la plasticité qui leur permet de se développer y compris dans des contextes contraints, la spécificité de ces projets réside dans leurs modalités de développement, à savoir :

► une construction originale et triangulaire, pensée avec l’artiste et le partenaire, qui laisse de la place pour les participants,
► un équilibre entre médiation culturelle, transmission de savoirs, expérimentation de la démarche de création, expression artistique,
► un développement dans la durée,
► une attention portée au processus plutôt qu’à la résultante, même si l’aboutissement demeure un attendu symbolique essentiel pour les participants.

Par essence, ces projets sont mouvants et laissent la place aux erreurs, aux bifurcations inattendues ou encore aux heureuses surprises inhérentes à la démarche de création. Ainsi, leur forme comme leur restitution peuvent prendre des formes multiples et variées et n’exclut aucun champ a priori : exposition de tirages, édition, installation…

Une attention est également portée à la question de la documentation des processus à l’œuvre au sein de ces projets comme à leur archivage. Dans cette optique, les différents acteurs du projet conservent toujours un ou plusieurs objets (tirages, édition, montage vidéo…)  issus de cette aventure collective.

Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à nous contacter : nous sommes là pour explorer les possibles avec vous.

Renseignements
Anaïs Perrin, Chargée de développement culturel

+33 (0)3 27 43 56 69

Projet en cours

Projet en cours
Projet en cours

© "Odyssée", coproduction CRP/ et Mission Bassin Minier, 2023

2022-2023 / ODYSSÉE - Caroline Pichon, des adolescents et des éducateurs du Lensois (Harnes, Sallaumines, Billy-Montigny, 62)

Le CRP/ et la Mission Bassin Minier s’associent, à l’occasion de leurs anniversaires respectifs (40 ans du centre d’art et 10 ans de l’inscription du  Bassin minier à l’UNESCO), pour proposer un projet de co-création et de médiation autour de ce territoire singulier, porteur d’une histoire forte.

Ce projet a pour ambition de donner à voir, faire entendre et partager la parole et les regards des jeunes du Bassin minier, qui représentent l’avenir de ce territoire. C’est l’artiste Caroline Pichon, photographe et plasticienne, qui a été retenue pour accompagner les jeunes dans leur(s) découverte(s) et la mise en forme plastique et artistique de leurs questionnements, recherches et points de vues. Celle-ci pourra prendre plusieurs formes : celle de l’image photographique bien sûr, mais aussi du mot, de la sculpture… au gré des besoins et envies, toujours au service des propos qui émergeront.

Lors d’un été, j’ai fait la rencontre d’un groupe d’adolescents composés de jeunes qui, depuis un long moment déjà, habitaient les abords d’une forêt. Ils exploitaient ce terrain jusqu’à se l’approprier totalement. L’énergie et les formes qui en résultaient m’ont directement interpellée, fascinée. Depuis lors, j’ai multiplié les rencontres avec des jeunes qui, comme ces adolescents de la forêt, s’implantent dans un territoire et le redéfinissent par leur simple présence. Durant de longs mois, qui parfois se transforment en années, je prends le temps de les observer se confronter à leur paysage. J’assiste à des transformations minimes ou radicales, spontanées, ou travaillées. Mon outil premier est l’appareil photo, mon geste initial est l’observation, jusqu’à ce que nous finissions par partager la création de formes qui prennent racine à même leurs territoires. L’image brute se transforme selon le paysage exploité, et ma pratique de la photographie s’en trouve déployée, transformée.

Caroline Pichon

Ce projet est mené en collaboration avec l’association Avenir des Cités, club de prévention spécialisée oeuvrant sur les territoires d’Harnes, Sallaumines et Billy-Montigny.

Un temps fort de présentation publique et de partage des productions issues du projet est prévu pour l’automne 2023, à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine.

 

Ce projet est soutenu par la  DRAC – Direction Régionale des Affaires Culturelles Hauts-de-France au titre d’une résidence de création autour du patrimoine du Bassin minier.

 

Pour jeter un oeil sur la page instagram consacrée au projet

 

Caroline et les jeunes nous parlent de ce projet :
► sur Radio Bassin Minier

 

 

► sur Radio Scarpe Sensée

 

Durée du projet : 80h de découvertes, rencontres, visites et créations collectives
Mise en œuvre : septembre 2022 à novembre 2023
Production :
► 1 installation-parcours à travers 7 lieux du bassin minier sous la forme de drapeaux / bannières / fanions sérigraphiés
► 1 édition « livre d’artiste » (500 exemplaires) avec éditions limitées
► 1 série de « goodies » estampillés »Odyssée Bassin Minier » : tshirt, tote bags, chutes de tissus, etc

Restitution du projet : Un temps fort d’inauguration de l’installation est prévu le samedi 30 septembre à 12h30 à Douchy-les-Mines. L’exposition sera visible sur l’ensemble des sites du 16 septembre au 5 novembre.

Projets passés

Projets passés
Projets passés

© groupe de l'atelier photo, FIERE, 2022

2021-2022 / FIÈRE - Mathieu Farcy, les élèves et l'équipe éducative du Lycée Camille Desmoulins (Cateau-Cambrésis, 59)

Dès l’automne, les élèves de Terminale (spécialité Histoire des Arts et Humanités, Littérature et Philosophie), accompagnés par l’équipe éducative, s’engagent dans un projet de création et de médiation via le medium photographique. Ce projet sera mené avec Mathieu Farcy, qui a initié une collaboration avec le CRP/ depuis 2018.

Le sujet retenu – questionner les féminités aujourd’hui – permettra de constituer un espace collectif d’échange et de création autour d’un sujet sensible, en forte résonance avec l’actualité, pour permettre à chacun de réfléchir et d’exprimer un point de vue à la fois individuel et collectif. Cette démarche contribue à mettre au premier plan les enjeux politiques de l’art, dans sa capacité à donner à voir et entendre autrement les questions qui agitent nos sociétés.

 

Ce projet est soutenu par la DAAC – Délégation Académique aux Arts et à la Culture de Lille et la DRAC – Direction Régionale des Affaires Culturelles Hauts-de-France dans le cadre du dispositif des ateliers artistiques.

Il a également obtenu le soutien de la Fondation de France à travers le programme Grandir en cultures et celui du ministère de la Culture via le dispositif Capsule.

Durée du projet : 36h d’atelier photographique avec les élèves
Mise en œuvre : septembre 2021 à juin 2022
Production :
► 1 exposition en extérieur comprenant 29 tirages (dibonds et wallpapers),
► 1 édition (200 exemplaires)
Restitution du projet : Un temps fort de vernissage de l’exposition présentée au lycée a eu lieu le mardi 31 mai. L’exposition est restée visible 1 mois au sein de l’établissement scolaire, qui accueillait à cette période, de nombreuses personnes extérieures en tant que centre d’examen.

► site internet de Mathieu Farcy

© Le groupe de l'atelier photo réalisé au PAST et accompagné par Andrea Eichenberger, 2019

2019-2021 / SANS TITRE - Andrea Eichenberger et un groupe de patients et soignants du PAST de Saint-Saulve (59)

Ce projet de création photographique et de médiation s’inscrit dans le cadre du déménagement du Centre psychothérapique de Saint-Saulve, où exerce le PAST (Plateau d’Activités Socio-Thérapeutiques), vers le Centre Hospitalier de Valenciennes en décembre 2019 et a été accompagné par l’artiste brésilienne Andrea Eichenberger.

L’un de ses objectifs consiste à croiser les regards pour mettre en images ce qu’est le PAST, lieu de vie et de travail des patients comme des soignants depuis de nombreuses années, qui est amené à disparaître après le déménagement des services. A travers la rencontre, les échanges, les prises de vue, il s’agira de faire émerger le point de vue et la sensibilité de chacun, dans une tentative de donner corps à ces espaces et de partager au plus près leur(s) réalité(s) à travers une pluralité d’images porteuses d’histoires.

Dans l’œuvre « La poétique de l’espace », le philosophe Gaston Bachelard montre « comment nous habitons notre espace vital en accord avec toutes les dialectiques de la vie, comment nous nous enracinons, jour par jour, dans un coin du monde ». Guidée par ces questions, cette proposition cherchera à explorer les rapports que l’on peut entretenir avec les espaces vécus, habités, quotidiens, intimes et collectifs dans le territoire partagé du centre psychothérapique de Saint-Saulve.

Andrea Eichenberger

Le projet devait se poursuivre jusqu’au premier semestre 2020, où était prévue une exposition restitutive du projet, qui a finalement eu lieu le vendredi 5 février 2021.

Durée du projet : 30h d’atelier photographique
Mise en œuvre : mai 2019 à janvier 2021
Production :
► 6 tirages photographiques sur tissu (1,50m x 1,80m)
► 4 diaporamas mêlant texte et photographies
► 1 enregistrement sonore
► 1 édition hybride (100 exemplaires)
Restitution du projet : Initialement prévue le vendredi 20 mars 2020, celle-ci a finalement eu lieu vendredi 5 février 2021. L’exposition est visible jusqu’au 15 mars pour les visiteurs, les patients et soignants du PAST, ainsi que pour les équipes de l’hôpital.

 

► site internet d’Andrea Eichenberger

© Les élèves de l’atelier photo, 2019

2018-2019 / CHANGER SON REG'ART - Hélène Marcoz et les élèves de la Cité scolaire Mousseron-Jurenil (Denain, 59)

En février et mars 2019, l’artiste Hélène Marcoz rend visite aux lycéens de la cité scolaire Mousseron-Jurénil pour un projet mené autour du sténopé.

L’enjeu de ce projet, qui s’adresse à des élèves en situation de fragilité scolaire, est de les inviter à faire évoluer le regard qu’ils posent sur le lycée (incarné par les espaces physiques et architecturaux de la cité scolaire), qui occupe une place importante et structurante dans leur environnement quotidien. Qu’est-ce qui fait notre quotidien ? Quel regard porte-t-on sur ces espaces que nous traversons ou habitons chaque jour ? Comment déplacer son point de vue, porter attention aux détails ?

Pour interroger cette relation complexe à leur environnement de travail et aux architectures standardisées, Hélène Marcoz a proposé d’expérimenter la technique du sténopé, afin de donner à voir une réalité différente, transformée par le medium et le principe du négatif.

Par la fabrication et la mise en pratique du sténopé (sorte d’appareil photographique argentique rudimentaire), je propose une réflexion autour de plusieurs problématiques : à l’heure de l’image numérique et de son affichage instantané au dos de l’appareil, comment s’approprier aujourd’hui un outil photographique ancestral en l’utilisant pleinement dans un souci contemporain ? Comment s’interroger autour des conditions physiques de la formation de l’image photographique ? Quel sténopé utiliser pour quelle image ?

Hélène Marcoz

Une restitution sous la forme d’une exposition a été organisée et inaugurée le 10 mai 2019 au sein de la Maison des Lycéens de la Cité scolaire.

Durée du projet : 24h d’atelier photographique
Mise en œuvre : février à mai 2019
Production :
► 28 tirages sténopés de formats divers montés sur calques
► 10 boîtes sténopés (formats divers)
Restitution du projet : vendredi 10 mai 2019. Vernissage de l’exposition au sein de la Maison des Lycéens de la Cité scolaire en présence des familles et de l’équipe éducative

► site internet d’Hélène Marcoz

© Les patients Santélys, Hortense Soichet & Elvire Prévot, courtesy CRP/ - Santélys, 2019

2019-2021 / EN ECHO - Hortense Soichet, photographe & Elvire Prévot, sophrologue avec les patients dialysés suivis par l’association Santélys (Hauts-de-France)

De janvier à mai 2019, le CRP/ collabore avec Santélys, association spécialisée dans le soin à domicile, pour la mise en œuvre d’un projet alliant découverte artistique et sophrologie. Ce projet s’inscrit dans le cadre plus global d’une action en faveur d’une ouverture et d’une sensibilisation à l’art, menée depuis plusieurs années par Santélys auprès de ses patients.

À partir du contexte spécifique de la dialyse, qui ne permettait pas de mener un projet d’atelier photographique en tant que tel, le CRP/ a fait appel à un duo d’intervenantes, afin d’assurer une complémentarité de compétences.

Liant les regards, celui de la photographe Hortense Soichet, de la sophrologue Elvire Prévot, des patients et des soignants, le projet programmé en quatre temps et déployé dans quatre lieux, suit le fil d’une thématique plaçant la question du lien et de la circulation des images au centre…

L’un des enjeux de ce projet consistait également à ancrer un travail dans le temps, en allant au-delà de la rencontre ponctuelle avec un artiste, pour tenter de déplacer les lignes et de donner à voir, le plus justement possible par le biais d’échanges suivis, les réalités de la dialyse, à travers un kaléidoscope d’images et de mots.

Pour ce faire, le travail sur l’image photographique sera abordé par le biais de l’utilisation d’un miroir tenu par les patients. Cet objet leur permettra de faire image en abordant les questions du champ / contre-champ, du point de vue, du cadrage / décadrage ou encore du regard porté sur soi et les autres. Les patients ne tiendront donc pas directement l’appareil photographique mais seront tout de même en charge de composer l’image que la photographe enregistrera par le biais de l’appareil. L’enjeu est d’utiliser un objet qui va leur permettre d’ouvrir (de multiplier) leur champ de vision pour regarder vers l’ailleurs, mais aussi de tourner le miroir vers eux et de travailler sur leur rapport à leur propre image.

Hortense Soichet & Elvire Prévot

Dès l’origine de ce projet a émergé l’envie de réaliser un objet éditorial, destiné à la fois à garder une trace de cette expérience partagée et à diffuser ces témoignages en dehors des murs des unités de soins, avec la volonté de faire entrer la création dans un contexte étroitement lié à la mort et à la maladie.

Ce projet s’inscrit dans le programme Culture – Santé porté conjointement par la DRAC et l’ARS Hauts-de-France.

Unités de dialyse qui ont participé au projet :

► Faches-Thumesnil (59)
► Laon (02)
► Mérignies (59)
► Saint-Léonard (62)

Durée du projet : 48h de rencontres et de co-création
Mise en œuvre : janvier 2019 à janvier 2021
Production :
► Une édition, recueil de textes écrits par les artistes et d’images construites avec les patients (800 exemplaires)
Restitution du projet : ce projet a donné lieu à une double restitution : un temps de présentation de l’édition par les artistes en unités (mars 2020) et une présentation publique au CRP/ à l’occasion de l’inauguration de LaBOX, antenne dédiée aux activités pédagogiques et culturelles. Au final, la présentation publique a eu lieu le 19 septembre 2020 et les rencontres en unités ont eu lieu à la fin du mois de janvier 2021.

► site internet de Hortense Soichet

► site internet de Elvire Prevot

© Les élèves de l’atelier photo, 2018

2018-2019 - Valentine Solignac et les élèves du collège Félicien Joly (Escaudain, 59)

Cet atelier de création et de médiation s’inscrit dans le cadre plus large d’un projet porté depuis plusieurs années par le collège Félicien Joly en faveur de la lutte contre le décrochage scolaire. L’entrée plus spécifique ici est de mener,  à partir du medium photographique, un travail sur des problématiques sensibles, propres à l’adolescence, liées à l’estime de soi et à l’importance de la reconnaissance, qui concernent particulièrement les jeunes issus des territoires défavorisés du bassin minier.

Le CRP/ s’est tourné vers l’artiste Valentine Solignac, qui non content d’aborder la question de l’adolescence dans son travail artistique, porte une attention accrue à la notion de portrait.

A travers la découverte de la photographie et donc des notions de représentation, les élèves vont, au fil des séances, pouvoir participer à l’élaboration d’une image de l’autre et d’eux-mêmes.

Amener des adolescents à réfléchir, par le biais du portrait, au regard que l’on porte sur soi ou sur l’autre est d’autant plus intéressant que ces questionnements sont au cœur des problématiques liées à cet âge si spécifique qu’est l’adolescence. Tour à tour photographe et modèle, les élèves vont travailler la prise de vue et questionner leur production. Que peut dire ou raconter un portrait photographique, quelle image renvoie-t-il?

Valentine Solignac

Les séances de prises de vues ont alterné avec les sessions de découverte collective des images pour aboutir à une production d’environ 150 images, dont une trentaine seront exposées. Un temps fort de vernissage, organisé avec eux, sera proposé aux familles et autres usagers du collège (élèves, enseignants, équipe administrative…) le 8 février 2019.

A l’issue, les photographies resteront exposées au collège pendant une dizaine de jours et chaque participant repartira avec un tirage de l’image de son choix.

Durée du projet : 15h d’atelier photographique
Mise en œuvre : octobre 2018 à février 2019
Production :
► 29 tirages photographiques pour l’exposition
► 11 tirages (20x30cm) destinés aux élèves
Restitution du projet : vendredi 8 février 2019. Vernissage de l’exposition montée avec les élèves dans la salle polyvalente du collège en présence des familles et de l’équipe éducative.

► site internet de Valentine Solignac

© Collectif de l'atelier photographique, 2018

2017-2018 / Mathieu Farcy et un groupe de patients et soignants de l’Hôpital de jour (Denain, 59)

Le Centre Hospitalier de Denain accompagne depuis des années ses usagers vers l’art. Partie prenante d’une ouverture d’esprit à toute forme d’expression, il a notamment développé depuis de nombreuses années un atelier photo hebdomadaire sous forme de CATTP. Celui-ci concerne un groupe de personnes ayant des troubles psychiques suivies en ambulatoire, emmenées par deux infirmiers de l’hôpital de jour. Le CRP/ et l’Hôpital de jour ayant déjà collaboré par le passé, l’envie de renouveler l’expérience s’est fait jour naturellement.

Pour accompagner ce projet, le CRP/ a choisi de faire appel à Mathieu Farcy. Fort d’un premier parcours dans le milieu du soin, il développe depuis plusieurs années un travail artistique protéiforme autour des questions d’identité. Egalement engagé dans une réflexion autour des questions de création collective, cette large palette de compétences nous semblait résonner parfaitement avec les pré-requis du projet.

Ce projet avait pour ambition de dans le cadre de permettre à un public fragilisé ou parfois éloigné de pratiques culturelles ou artistiques de découvrir la démarche de création à travers la rencontre avec un artiste et son univers. L’enjeu de ce type de projet est de prendre conscience de ses propres potentialités, de susciter des questionnements puis l’envie de poursuivre cette découverte artistique par soi-même, dans une dynamique d’autonomisation.

À travers ce projet d’expression photographique, nous souhaitons proposer de créer des ponts entre celles et ceux qui souffrent de maladies psychiatriques et entre celles et ceux qui les rencontrent. Ces ponts ont deux objectifs complémentaires : offrir un espace de parole et de représentation symbolique aux patient.e.s et créer une meilleure compréhension des limites, des forces et des différences vécues pour l’entourage. C’est la proposition d’un décalage, la possibilité d’une vision allégorique du rapport au monde que la maladie impose qui est faite.

Mathieu Farcy, artiste photographe

Ce projet s’inscrit dans le programme Culture – Santé porté conjointement par la DRAC et l’ARS Hauts-de-France.

Durée du projet : 30h d’atelier photographique
Mise en œuvre : Décembre 2017 à septembre 2018
Production :
► 6 tirages photographiques pour l’exposition
► 2 vidéos courtes
► 2 éditions-magazines : 16 p. (10 exemplaires) et 54p. (10 exemplaires)
► 1 carte photo-géographique (5 exemplaires)
► 12 tirages photographiques pour les patients et l’hôpital
Restitution du projet : 19 septembre au 13 octobre 2018 à la Médiathèque communautaire d’Escaudain. Vernissage de l’exposition-installation le samedi 29 septembre 2018.

► site internet de Mathieu Farcy

© Fidéline Crié, 2018

2017-2018 / Mathilde Salve et des jeunes hospitalisés au CSSR pédiatrique de LADAPT (Cambrai, 59)

LADAPT de Cambrai, par le biais de son directeur-adjoint Thierry Awner, avait le souhait de monter un projet photographique au sein du CSSR Pédiatrique avec l’artiste Mathilde Salve, qu’il avait rencontrée lors de l’un de ses voyages. Ainsi, ils ont tous deux sollicité le CRP/ pour accompagner ce projet.

Le fil conducteur de ses ateliers de partage d’expériences a été le regard que ces jeunes portaient sur le CSSR, alors qu’ils vivent loin de chez eux, de leurs proches et de leur environnement familier.

Fabriquer une photographie c’est traduire une image mentale. L’idée de cet atelier est d’exprimer par la photographie une perception personnelle de son environnement.
Pour ce faire nous travaillerons à partir d’exemples de photographes et d’œuvres de l’artothèque du CRP/ pour voir quels moyens techniques nous avons à notre disposition et pour comprendre comment, alors que la photographie travaille à partir du réel, nous pouvons utiliser ce médium pour créer des images mentales personnelles.
Ce projet insiste sur ce que l’on souhaite exprimer de notre ressenti d’un lieu. Il ne s’agit pas seulement de décrire. Aussi une grande place sera réservée à l’échange : en amont pour « penser » l’image et les techniques à expérimenter.

Mathilde Salve

Ce projet s’inscrit dans le programme Culture – Santé, porté conjointement par la DRAC et l’ARS Hauts-de-France.

Durée du projet : 24h d’atelier photographique
Mise en œuvre : Décembre 2017 à mars 2018
Production :
► 24 tirages pour l’exposition
► 24 tirages (20×30 cm) pour les jeunes
► 245 tirages « souvenirs » des séances d’atelier
Restitution du projet : mercredi 21 mars 2018. Vernissage de l’exposition présentée dans les murs du CSSR en présence des familles et de l’équipe soignante.

► site internet de Mathilde Salve

© Le groupe de l'atelier photo de l'APSA, 2017

2016-2017 / UN TEMPS POUR TOUT/S - Elvire Prévot et un groupe de personnes accompagnées par l’APSA (Avion, 62)

Intéressée par la pratique photographique et engagée dans des projets autour de l’image depuis plusieurs années, l’APSA (Association Pour la Solidarité Active) a sollicité le CRP/ afin de mener un projet de sensibilisation à l’image et de pratique photographique avec un groupe d’adultes suivis par ses services.

Pour accompagner le groupe dans cette démarche, le CRP/ a fait appel à Elvire Prévot, dont la compétence double de photographe et de sophrologue, lui a semblé entrer en résonance avec ces personnes aux parcours de vie souvent complexes et douloureux.

Aucune thématique n’a été définie en amont du projet ; il s’agit surtout pour les participants d’appréhender différemment l’image, de mieux l’envisager en tant que support d’expression personnelle et artistique pour développer un regard photographique.

Je propose une intervention se situant à la frontière de deux pratiques : la sophrologie et la photographie. La sophrologie permet une approche dite « phénoménologique », c’est-à-dire une observation des phénomènes. Observation de ce qu’il se passe dans l’environnement mais aussi à l’intérieur de soi. Il s’agit avant tout d’une pédagogie qui replace l’être au cœur de la connaissance.
L’intentionnalité générale sera donc ici de s’appuyer sur la photographie pour aborder un champ plus large : celui de la créativité et plus largement encore celui de la réalisation personnelle. L’ouverture à la photographie symbolise avant tout une ouverture de son regard, son regard sur l’environnement, sur les autres, sur soi. L’acte photographique met en œuvre une créativité qui agit comme une re-création de soi. Il s’agira donc, sous prétexte de la photographie, d’aller à la rencontre de cette créativité présente en chacun et d’en révéler cette force particulière, capable de substituer un projet de vie à ce qui aurait pu n’être qu’un destin.

Elvire Prévot

Elvire Prévot propose un atelier qui mêle la pratique argentique et numérique et permettra ainsi aux participants d’avoir un aperçu élargi de ce qu’est la photographie aujourd’hui.

Une exposition restitutive du projet sera organisée hors les murs de l’APSA, à la médiathèque Emile Zola d’Avion durant l’été.

Durée du projet : 36h d’atelier photographique
Mise en œuvre : du 3 mars au 30 juin 2017
Production :
► 71 tirages photographiques pour l’exposition
► 1 édition magazine (100 exemplaires)
► 1 diaporama « souvenir »
Restitution du projet : du samedi 30 juin au mercredi 26 juillet 2017. Finissage de l’exposition à la médiathèque le mercredi 26 juillet en présence des participants.

► site internet de Elvire Prévot

 

© Claudine Coordonnier & Mathilde Salve, 2017

2016-2017 / Mathilde Salve et les résidents du Foyer de Vie et du Centre hospitalier (Hesdin, 62)

Ce projet prend ses racines dans le contexte de travaux de réaménagement d’ampleur des locaux de l’hôpital d’Hesdin et de bouleversement profond des habitudes de vie et de travail des équipes et des résidents. Face à ces changements, l’équipe du Centre hospitalier a sollicité le CRP/ pour mener un travail photographique avec les résidents destiné d’une part, à conserver une mémoire des lieux, de l’autre, à accompagner par l’image ce processus de transformation de leur environnement quotidien, et par extension, de leurs vies.

Le CRP/ a fait appel à Mathilde Salve, qui mène depuis plusieurs années un travail autour de l’intime et de l’objet, comme porteur de récit(s), pour emmener les participants vers une découverte de l’image et de la photographie durant les huit séances d’ateliers programmées, qui aboutiront à une exposition des images réalisées au mois de juin, au sein du Centre hospitalier.

L’idée de ce projet est de faire photographier par les résidents leur lieu de vie. Ce point de départ me plaît beaucoup. L’idée de porter un regard sur le lieu dans lequel on vit, surtout s’il s’agit d’une institution, avec ses règles extérieures, ses obligations… Comment les résidents qui habitent ces lieux parviennent-ils à se les approprier ? De quels objets s’entourent-ils, quels sont les endroits qu’ils préfèrent ?…
Je souhaitais proposer également une séance de prise de vue de portraits. J’avais envie de faire moi-même des images et il me semblait intéressant, pour les résidents, de prendre part à la réalisation de leur portrait à la fin du projet.

Mathilde Salve

Ce projet s’inscrit dans le programme Culture – Santé, porté conjointement par la DRAC et l’ARS Hauts-de-France.

Durée du projet : 24h d’atelier photographique
Mise en œuvre : Mars à Juin 2017
Production :
► 33 tirages photographiques pour l’exposition
► 1 jeu de tirages pour chacun des résidents (leurs images et les portraits réalisés par Mathilde)

Restitution du projet : vendredi 30 juin 2017. Vernissage de l’exposition au sein du Centre hospitalier en présence des familles et amis des résidents.

► site internet de Mathilde Salve

© Les élèves de 3ème pré-professionnelle du lycée Le Caron, 2017

2016-2017 / NO MAN'S LAND - Quentin Derouet & Thomas Dos Santos avec les élèves de 3ème pré-pro du Lycée des métiers Jacques Le Caron (Arras, 62)

Projet développé dans le cadre d’un EROA (Espace Rencontre avec l’Oeuvre d’Art) développé avec le CRP/ et le FRAC.

No Man’s Land est né de la rencontre d’un professeur du Lycée Jacques Le Caron avec l’œuvre  photographique de Quentin Derouet, exposée au CRP/ d’avril à juillet 2015. Quentin Derouet développe une pratique de la photographie argentique, qui porte une attention toute particulière à la lumière pour faire émerger des atmosphères « d’entre-deux », empreintes de mystère. De là a émergé l’envie de proposer aux élèves scolarisés en cursus professionnel, souvent peu familiers d’une approche artistique, de découvrir la photographie pré-numérique, en travaillant autour de questions qui habitent leur formation : le bâti, le patrimoine, la restauration et plus largement le beau…

Le médium photographique, à travers le regard porté par les élèves sur leur environnement, permettra d’interroger ces notions et de faire émerger ce qui constitue une démarche artistique. L’utilisation d’une chambre photographique, outil qui demande patience et précision, sera également l’occasion d’appréhender différemment le rapport au temps et de comprendre pleinement le principe même de l’acte photographique, « écriture de lumière ».Ce projet donnera lieu à une exposition des travaux d’élèves en fin d’année scolaire au sein du lycée.

Durée du projet : 60h d’atelier photographique
Mise en œuvre : de septembre 2016 à juin 2017
Production :
► 38 tirages photographiques argentiques sous caisson (boîte américaine)
► 1 table lumineuse de présentation des négatifs
Restitution du projet : jeudi 15 juin 2017. Vernissage de l’exposition au sein du lycée des Métiers du Bâtiment et des Energies Durables Jacques Le Caron, en présence des élèves, de leurs familles et de l’équipe éducative. L’exposition est présentée à l’occasion des Portes ouvertes du Lycée et donc destinée à être vue par un large public visiteur à cette occasion.

© Les bénévoles de l’atelier photo, 2015

2015-2016 / ECLATS DE VIE - Olivier de Sominihac, écrivain & Marie-Noëlle Boutin, photographe avec les bénévoles des comités d’usagers du Centre social Agora de Douchy-les-Mines et de la Maison de quartier Solange Tonini à Denain (59)

Ce projet prend sa source dans le souhait de Séverine Demailly, nouvellement arrivée à la direction du Centre social Agora de Douchy-les-Mines, de rendre hommage aux bénévoles qui font vivre les centres sociaux. A travers leur engagement dans les comités d’usagers, ils suscitent des projets et apportent un soutien précieux dans leur mise en œuvre ; pourtant, leur action demeure souvent méconnue du public extérieur.

Dès l’origine, l’envie était là de créer un livre, comme un souvenir tangible, quelque chose d’intime que chaque bénévole pourrait emporter avec soi mais aussi partager avec ses proches et transmettre aux générations futures. Avec le désir de réaliser un « bel objet », Sandrine a fait appel au CRP/, qui a proposé d’ouvrir ce projet vers une dimension artistique partagée, où les bénévoles ne seraient pas que sujets du livre mais aussi acteurs de sa « fabrication ». Le centre d’art a ainsi suggérer de s’appuyer sur un duo d’artistes constitué d’un écrivain, Olivier de Solminihac et d’une photographe portraitiste, Marie-Noëlle Boutin, pour raconter, en mots et en images, le quotidien des bénévoles au sein du Centre social Agora et de la Maison de quartier Solange Tonini à Denain. Un quotidien qui, sous des dehors anodins, témoigne des valeurs fortes portées par les centres sociaux : humanité, solidarité, engagement, tolérance, bienveillance…

Tout au long de l’automne, les bénévoles et les artistes se sont retrouvés pour échanger, co-construire, partager des moments collectifs, qui ont permis à ceux-ci de mieux appréhender leur vie au centre social et au-delà.

Il ne s’agira pas obligatoirement de faire écrire tous les participants mais plutôt de les amener, par la discussion ou encore de petits exercices ludiques, à s’exprimer et à livrer quelque chose de personnel. Un travail de retranscription pourra être mené par l’écrivain quand nécessaire, en collaboration avec les participants et dans le dialogue. L’idée est également de construire un travail à partir de l’expérience comme de l’imaginaire.

Dans les deux cas (photographie et écriture), il s’agira d’amener les participants à une prise de conscience en déplaçant le point de vue.

Olivier de Sominihac

Afin de connaître les bénévoles et de comprendre le fonctionnement du centre social, je propose de mettre en place des séances de travail réparties de la manière suivante : une première partie serait consacrée à l’atelier de photographie et une seconde partie à la réalisation des portraits des bénévoles. L’idée serait de proposer aux bénévoles de réaliser une série de photos sur leurs activités au centre social suivant leur regard et leur sensibilité.

Cette série serait mise en parallèle avec mon travail de portrait.

Marie-Noëlle Boutin

A l’issue de ces temps d’ateliers et de discussions avec les bénévoles,  plusieurs mois ont été nécessaires pour donner vie, avec les artistes et la graphiste Mélanie Berger, à cet ouvrage collectif, qui a été présenté au groupe à l’automne 2016, soit un an après les premières rencontres. Ainsi est né Eclats de vie de bénévoles

Durée du projet : 25h de rencontres et de co-création
Mise en œuvre : octobre-novembre 2015 pour les rencontres avec les bénévoles puis travail sur l’édition jusqu’en septembre 2016.
Production :
► une édition, recueil de textes écrits par Olivier de Solminihac à partir de ses entretiens avec les bénévoles, d’images prises par eux et de portraits à la chambre réalisés par Marie-Noëlle Boutin (600 exemplaires)
Restitution du projet : temps de rencontre  autour de ce projet programmé le samedi 6 février 2016 à l’occasion du Festival de l’Imaginaire puis présentation publique de l’édition le mardi 25 octobre 2016 au Centre social Agora de Douchy-les-Mines.

► en savoir plus sur Olivier de Solminihac

► site internet de Marie-Noëlle Boutin 

© Le groupe de détenus de l’atelier photo, 2015

2015-2016 / DANS L'OMBRE, ON CHERCHE LA LUMIERE - Quentin Derouet & Valentine Solignac avec un groupe de détenus de la Maison d'arrêt de Valenciennes (59)

Cette proposition artistique a vu le jour dans le cadre du projet Delta, porté historiquement par les trois centres d’art implantés sur un même territoire, celui de l’ex-région Nord-Pas-de-Calais : L’Espace croisé (Roubaix), L’H du Siège (Valenciennes) et le CRP/ Centre régional de la photographie (Douchy-les-Mines).

Le projet Delta a vocation à rapprocher les artistes des citoyens, à travers des propositions qui peuvent prendre des formes diverses, laissant la part belle à la rencontre avec des démarches de création plurielles.

Pour cette 3ème édition, les centres d’art ont souhaité travailler avec un groupe de détenus de la Maison d’arrêt de Valenciennes, en s’appuyant sur un partenariat existant entre l’établissement pénitentiaire et L’H du Siège.

Quentin Derouet et Valentine Solignac, deux artistes photographes alors en résidence avec le CRP/ sur le territoire valenciennois, à Condé-sur-l’Escaut, se sont vus proposer de s’associer à cette proposition.
Malgré les contraintes imposées par la situation carcérale (déplacements limités, problématiques liées à l’image des personnes incarcérées…)  les artistes ont proposé dans un premier temps de fabriquer des images à partir des détenus eux-mêmes, en jouant sur l’idée du portrait chinois, en expérimentant les flous et les temps de pause longs pour semer un trouble visuel, avant de déplacer le regard vers les espaces de la maison d’arrêt, incarnés par une multitude de petits détails – au prime abord insignifiants : une porte vitrée, des gouttes d’eau qui s’écrasent dans la cour, un banc, des murs à la peinture écaillée… mais qui en disent longs sur les réalités de la vie en détention.

Cette proposition visuelle a été complétée par un travail autour du texte et du dessin, par le biais de différents media, avec Nicolas Delfort et Sofian Labbaci, étudiants en Arts à l’Université de Valenciennes, et stagiaires au CRP/ à ce moment-là.

Au final, les images réalisées comme les textes, de par la sensibilité qui y transparaît, tendent à rendre une individualité et une histoire aux détenus tout en donnant à voir leur expérience de l’enfermement, la répétition du quotidien, le temps qui se dilate…

Durée du projet : 30h de rencontres et de co-création
Mise en œuvre : avril 2015 à janvier 2016.
Production :
► 79 tirages pour les deux expositions ; 20 tirages pour les détenus ayant participé au projet
► une édition, recueil des photographies, textes et dessins réalisés par les détenus  (100 exemplaires)
Restitution du projet : la restitution de ce projet s’est faite en deux temps : un premier accrochage a été réalisé avec les détenus au sein de la bibliothèque de la Maison d’arrêt le mercredi 27 mai 2015, où les tirages ont été exposés pendant 5 semaines. Face au succès rencontré par cette proposition et dans le souhait de donner à voir ce qui avait été réalisé hors les murs de la prison, dans une volonté de déplacer les regards portés sur la détention, une seconde exposition, Dans l’ombre, on cherche la lumière, s’est tenue à l’Hôtel de Ville de Valenciennes du 6 au 20 janvier 2016. Celle-ci a pu être accompagnée en médiation par Nicolas Delfort, l’un des stagiaires qui avait participé au projet.

► en savoir plus sur Quentin Derouet

► site internet de Valentine Solignac

© Groupe de l'atelier photo du Lycée du Pays de Condé, Clara, 2015

2014-2015 / RENCONTRE - Quentin Derouet & Valentine Solignac avec des habitants de Condé-sur-l’Escaut (59)

Dans le cadre d’une résidence de création proposée par le CRP/ et la Ville de Condé-sur-l’Escaut à Quentin Derouet, Francisco Supervielle et Valentine Solignac, trois jeunes photographes diplômés de l’ésa le 75 à Bruxelles et qui a donné lieu à l’exposition Terre humide, présentée successivement à la médiathèque « Le Quai » de Condé-sur-l’Escaut (20 mars – 20 avril 2015) puis au CRP/ ( 25 avril – 12 juillet 2015), Quentin Derouet et Valentine Solignac ont accompagné plusieurs groupes d’habitants de Condé dans la réalisation d’un corpus photographique documentant leurs espaces de vie.

Mêlant regards d’enfants, d’adolescents ou encore d’adultes, ces images fonctionnent comme un pendant au travail réalisé par les artistes, étrangers au territoire, en confrontant les points de vue, les regards, les imaginaires attachés à cette ville des confins entre France et Belgique, où l’eau (comme son nom l’indique, Condé se situait à la confluence de la Haine et de l’Escaut) est omniprésente.

Les groupes d’habitants qui ont participé au projet venaient des établissements suivants :

► Centre d’Habitat Les Peupliers
► Lycée du Pays de Condé
► Institut médico-éducatif (IME) La Cigogne
► Centre social
► Ecole du Centre

Durée du projet : 48h de rencontres et de co-création
Mise en œuvre : mai  à octobre 2015
Production :
► 91 tirages pour les deux expositions ;
► une mini-édition, recueil de 4 carnets de photographies, réalisées par les cinq groupes d’habitants, et remis à chacun d’entre eux pour garder une trace de l’expérience.

Restitution du projet : L’exposition Rencontre a été présentée à la Médiathèque « Le Quai » de Condé-sur-l’Escaut du vendredi 10 juillet au dimanche 30 août 2015. Initialement, une itinérance de l’exposition avait été envisagée au sein des cinq lieux partenaires mais elle n’a pu être mise en œuvre que partiellement sur la période de l’automne 2015.

► en savoir plus sur Quentin Derouet

► site internet de Francisco Supervielle

► site internet de Valentine Solignac