Résidences & séjours de recherche

Le CRP/ accompagne la recherche artistique dans le champ de l’image contemporaine, à travers un programme de résidences sur le territoire régional, articulé à son programme d’expositions. Ainsi, il invite régulièrement des artistes à produire de nouvelles oeuvres, réalisées dans le cadre de séjours de recherche ou de résidences dans les Hauts-de-France.

Le projet artistique du CRP/ se structure autour de quatre grands axes :

► l’engagement,
► l’ouverture,
► la proximité,
► la collection.

Borja Larrondo en résidence au CRP/ - 2022-2023
Borja Larrondo en résidence au CRP/ - 2022-2023
Mai 2022 © Borja Larrondo

Borja Larrondo en résidence au CRP/ - 2022-2023

Le CRP/ accueille l’artiste espagnol Borja Larrondo en résidence pour l’année 2022-2023.

Après une première visite au CRP/en mai 2022, le projet de recherche et de création du photographe s’est affiné et porte sur la zone géographique du Denaisis et du Valenciennois.

Désireux de capter la jeunesse de ce territoire dans sa réalité la plus juste, il réalisera une série de photographies au cours de l’année 2023, dans la suite de travaux engagés sur la même thématique dans d’autres régions de France et d’Espagne. À travers son objectif, il tentera de (re)présenter les visages de cette jeunesse d’aujourd’hui, qui réside sur cet ancien lieu du bassin minier.

► Accéder à son site internet

L'échelle du temps - DELTA 10 / Henrike Stahl
L'échelle du temps - DELTA 10 / Henrike Stahl
L'échelle du temps © Henrike Stahl

L'échelle du temps - DELTA 10 / Henrike Stahl

Le CRP/, l’H du Siège à Valenciennes et la FLAC de Marly s’associent autour du projet L’échelle du temps, de Henrike Stahl.

« Et après… » est un projet transgénérationnel mené avec des habitants du territoire entre juin et novembre 2022 par l’artiste photographe allemande Henrike Stahl. Dans une démarche de mise en commun de leurs souvenirs, ils ont travaillé ensemble sur une forme de traduction visuelle de la mémoire. Il en résulte un livre et une installation photographique, élaborée à plusieurs mains. Cette structure originale et filigrane, véritable morceau de mémoire collective, sera présentée dans trois lieux distincts sous trois formes différentes.

« Un géant auquel on se tient et qui nous tient. Un colosse dans notre dos. Un ensemble minutieusement recueilli par nous-mêmes. Et si on avait une influence dans la construction de nos souvenirs ?
Le rapport au passé est pour moi un lien compliqué. Peut-être parce que je suis allemande, que je viens d’un pays à la mémoire abîmée et parce que mes enfants grandissent entre deux cultures.
C’est comme si je réalisais pour la première fois que mon pays était comme l’enfance, un endroit que l’on quitte sans pouvoir y revenir.
La mémoire, boîte noire et chambre claire de nos souvenirs, si capricieuse et fragmentaire, intrusive souvent, cadenassée parfois, m’a toujours fascinée.
Indomptable, la mémoire transgresse la fuite du temps. Elle nous ramène au pire comme au meilleur, à ceux que nous avons chéris, à ce que nous aurions aimé laisser de côté.
Elle est la marge qui refuse de tomber dans l’oubli.
Quel est le processus qui construit les souvenirs ? Sont-ils toujours fidèles à la réalité ? D’où viennent ces images qui peuplent notre mémoire ?

La mémoire est chapardeuse.
Selon son humeur, elle prend
Pas toujours ce qu’on lui donne,
Souvent ce qu’on lui interdit.
Elle vole son butin
L’enfouit dans sa poche,
En fait son trésor,
Qu’elle chérit
Pour plus tard
Quand il fera froid
Quand viendra l’envie.
Jean-Jacques Sébille

Nul ne sait comment se construit la mémoire. Comment elle trie, range, jette. Elle fait son grand ménage sans rien demander à personne. Je souhaitais approfondir cette recherche, commencée il y a quelques temps par des découpages de photos de mes enfants. Nous nous sommes lancés dans ce voyage ensemble, avec Sylviane, Annick, Henri, Michaël, Jeannine, Manon, Alice, Rayan, Léona… Nous avons construit « Et après… », une mise en commun de nos mémoires esquintées. Nous avons cherché à donner vie à ces images, celles qui fondent autant nos souvenirs que nos espoirs. Dans une démarche active de création, jeunes et moins jeunes ont confronté leurs mémoires plus ou moins remplies et leurs projets plus ou moins lointains. Portés par des processus d’émancipation, de (re)construction et de (re)écriture de soi, nous avons élaboré à plusieurs mains, une structure minutieuse en filigrane. Un morceau de mémoire collective. »

Henrike Stahl

 

En Creux - Commande photographique
En Creux - Commande photographique
Nœux-les-Mines, 1984 © Jean-Pierre Gilson, Artothèque du CRP/

En Creux - Commande photographique

En creux : [adverbe] de façon sous-entendue, par contraste

Le CRP/ Centre régional de la photographie Hauts-de-France fête ses 40 ans en 2022.

À l’occasion de cet anniversaire, le CRP/ lance une commande à destination des artistes auteur.e.s photographes professionnel.le.s. Dans le cadre de ses missions de soutien et d’accompagnement à la création, le CRP/ pilotera l’ensemble des projets dans leur réalisation et en impulsera la direction artistique.

Quatre photographes seront sélectionné.e.s par un jury constitué de professionnel.le.s de la photographie contemporaine présidé par le CRP/, pour mener un travail artistique personnel.

En écho à l’anniversaire des 10 ans de l’inscription du Bassin minier sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, les projets devront porter sur ou avoir un lien avec ce territoire emblématique de la région.
Partie intégrante de l’ADN du CRP/, le Bassin minier incarne un passé industriel, un héritage multiple (social, économique, architectural, historique, …). Il est aussi le point de départ de nombreux questionnements sur l’avenir (écologie, transformations du paysage, patrimoine, transition vers d’autres secteurs d’activité…) et rejoint plusieurs axes de recherches du Centre d’art situé à Douchy-les-Mines, au cœur même de ce territoire.

Dans l’esprit de la Mission Photographique Transmanche, noyau de la collection photographique du CRP/, cette nouvelle commande ambitionne de poursuivre le développement du fonds et d’affirmer la défense d’une photographie ancrée sur des problématiques de représentation du territoire.

Les approches présentant un caractère original, innovant, interactif, participatif et/ou plastique seront privilégiées.

 

Le Bassin minier

Le Bassin minier a été inscrit au Patrimoine mondial en 2012 en tant que “paysage culturel”. Ce territoire autrefois rural, s’étirant de la frontière belge à l’est, aux collines de l’Artois à l’ouest, est jalonné de trésors techniques et architecturaux issus de trois siècles d’exploitation du charbon. D’est en ouest, sur 120 km, le Bassin minier se décline sous de multiples aspects, son patrimoine et ses paysages ne sont jamais les mêmes. Pour représenter au mieux toutes ces richesses et cette diversité, le périmètre inscrit au Patrimoine mondial inclut 353 éléments patrimoniaux et 4.000 hectares de paysage, de Condé-sur-l’Escaut à Enquin-lez-Guinegatte.

Parmi ces éléments figurent les terrils et les chevalements, véritables repères dans le paysage du Bassin minier. A leurs côtés, d’autres éléments sont tout aussi représentatifs : des fosses d’extraction, des voies ferrées, des sièges de compagnies, des cités minières, ainsi que des équipements collectifs (églises, écoles, salles des fêtes, dispensaires…). Ces derniers témoignent de la prise en charge des mineurs et de leurs familles, par les compagnies “du berceau à la tombe”.

Si le périmètre inscrit sur la Liste du patrimoine mondial peut sembler fragmenté, il ne se réduit pas pour autant à une collection de sites ou de monuments individuels. C’est le Bassin minier dans sa continuité qui a été distingué. Les 353 biens remarquables sont les composantes d’un paysage qui permet de lire aujourd’hui encore l’histoire de ces trois derniers siècles.

site internet de la Mission bassin minier

Résidences passées