Performance Invisible /
«Observer, écrire, recevoir»

Performance Invisible /<br />«Observer, écrire, recevoir»
Performance Invisible /
«Observer, écrire, recevoir»
Performance de Béatrice Didier, Boulevard de la Liberté à Douchy-les-Mines. ©Quentin Derouet

Voisinage et Performance Invisible dans le Hainaut Français (« Observer, écrire, recevoir »)

24 août – 9 septembre 2015

Christophe Alix / Raphaël Balboni / Béatrice Didier / Mélanie Peruzzi

Projet de résidence produit par le CRP/ avec le soutien de la CAPH.

L’artiste Christophe Alix avec la performeuse Béatrice Didier, la photographe Mélanie Pedduzi et le réalisateur Raphaël Balboni ont vécu trois semaines à Douchy-les-Mines en allant à la rencontre de ses habitants, les invitant à échanger sur leur cadre de vie, leurs préoccupations quotidiennes et à partager des événements conviviaux à la Maison Joliot Curie.
Le programme de ce projet ne repose en aucune manière sur la dimension spectaculaire de la performance. Il ne s’agit pas de faire ou proposer un spectacle ou même de conduire des personnes à s’exprimer publiquement sur un sujet. Les participants se sont installés dans une habitation d’un quartier de la ville de Douchy-les-Mines avec peu de connaissance de l’environnement particulier ou de celui des personnes avoisinantes. L’objectif premier était de s’acclimater à un environnement différent et de tenter, progressivement de mettre en place des ponts avec les habitants du quartier, de la Ville et de l’agglomération du Hainaut.
Ce projet s’inspire entre autres des travaux d’Augusto Boal et de son théâtre invisible, pendant la dictature, au Brésil. Les rencontres, discussions et échanges ont eu lieu aussi bien dans l’espace privé de la maison, ceci permettant d’établir une relation plus intime entre participants et invités, mais s’ouvraient aussi d’une manière plus spontanée sur d’autres espaces publics. Le but étant réellement de créer du lien et de l’analyse sociologique par le biais de la performance à l’intérieur d’un réseau ciblé à Douchy.
Ce temps de résidence a fait l’objet d’une première restitution à la Maison Joliot Curie de Douchy-les-Mines où des films, photographies et textes ont été mis en espace par les quatre artistes où l’ensemble des habitants de Douchy-les-Mines ayant participé à ce projet ont été conviés. Un projet d’exposition à l’Imaginaire, Centre des Arts et de la Culture de Douchy-les-Mines est en préparation pour 2017.

Christophe Alix est artiste de la performance, facilitateur de projets interdisciplinaires et artistiques, pédagogue et chercheur en arts de la scène et de la performance. Il est aujourd’hui directeur de l’École supérieure des arts de l’image Le Septantecinq (ESA LE 75) à Bruxelles. Avant d’arriver en Belgique, il a été enseignant-chercheur et artiste en Angleterre pendant près d’une vingtaine d’années. Il a obtenu sa thèse de doctorat (Ph.D.) sur la relation entre politique, performance et mise en scène de soi et des autres à l’Université d’Aston, puis a intégré l’Ecole des arts et des nouveaux médias à l’Université de Hull (U.K.), où il a été professeur en études théâtrales et arts de la performance et directeur intérim du département. Il s’intéresse à la (re)présentation du corps dans sa textualité scénique (The Well-Established World, 2010-13), technologique (Cuisine, 2008-11) ou performative depuis le milieu des années 90. Christophe Alix défend depuis de nombreuses années la place de la pratique artistique comme recherche fondamentale et académique dans les études supérieures et universitaires. Il est d’ailleurs souvent invité à s’exprimer sur ce sujet. Il a publié de nombreux articles et essais sur le kitsch, les méthodes didactiques en art, la subversion et la transgression, l’art et l’activisme, et la performance queer comme outil alternatif à la représentation traditionnelle des genres et des orientations sexuelles. Il prépare actuellement une monographie sur une introduction de la performance ainsi qu’un projet de performances invisibles socio-artistiques à Douchy-les-Mines, en vue d’une exposition en 2016.

Raphaël Balboni : Né en France en 1978, vit en Belgique depuis 2001. Licencié en Arts du spectacle/cinéma à l’Université de Paris 8 en 2001. Diplômé de l’école d’art supérieur IAD (Institut des Arts de Diffusion) de Louvain-la-Neuve (Belgique), section réalisation/cinéma en 2006. Parallèlement à ses études, il commence sa formation pratique dans le milieu de l’art contemporain. Il réalise plusieurs documentaires et collabore à l’élaboration de films d’art vidéo notamment avec la graveuse Cécile Massart, le sculpteur Daniel Van de Velde, la plasticienne Ramsà et le vidéaste Bruno Goosse. Son travail de création s’est nourri de ces expériences et se concentre maintenant sur la réalisation de films de fiction. Après avoir voyagé avec son court-métrage de fin d’étude les habitants, il s’associe avec Ann Sirot. Cette collaboration a déjà vu naître quatre court-métrages : Dernière Partie, Juste la lettre T, La Version du Loup et Fable Domestique en développement avec Jean-Yves Roubin (Frakas Productions).
www.sirotbalboni.com

Mélanie Peduzzi : Née en 1989 en Bretagne. Elle obtient le D.N.A.P de l’école supérieure des Beaux-arts de Quimper en 2010. L’année suivante, elle renoue avec ses origines belges et intègre La Cambre Arts visuels, Bruxelles, en option photographie. Elle obtient le master avec mention en 2013. Elle participe, en annexe des arts visuels, à des ateliers autour du langage du corps : danse, écriture, performance. Elle a par exemple eu l’occasion de travailler avec Sabine Macher, Lucille Calmel, Christophe Alix, Stéphanie Lupo, Gwendoline Robin, Monica Klinger et Patricia Kuypers. Depuis septembre 2011, elle s’immerge dans le milieu de la prostitution. Le travail est basé sur la photographie, l’écriture et est engagé sur plusieurs années. Elle performe aussi dans une pièce de Madely Schott intitulée TEKELAMA jouée dans plusieurs festivals dans le cadre des Laboréales. Récemment, elle a aussi pris part à l’ouverture d’un lieu d’expérimentations artistiques, LE KABINET à Schaerbeek.

Béatrice Didier : Née en 1971, diplômée du Conservatoire de Bruxelles en théâtre, Béatrice Didier a enseigné et pratiqué les arts de la scène dans plusieurs compagnies et avec plusieurs metteurs en scène (Frédéric Dussenne, Xavier Lukomski, Pascal Crochet, Mathieu Richelle et Veronika Mabardi,…) avant de se diriger vers l’Art Performance. Formée par Boris Nieslony et Monica Klingler, son travail dans ce domaine a été présenté dans plusieurs événements, galeries et festivals en Allemagne, Autriche, Belgique, Irlande, Danemark, Finlande, Inde, Birmanie, etc.
http://paersche.org/artists/beatrice-didier/
http://beadidier.blogspot.com/