05/novembre 2018
19h

Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains
22 rue du Fresnoy
59202 Tourcoing
Séance publique / gratuite

Projection-rencontre autour de René Vautier avec Katia Kameli / Le Fresnoy

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Still du film "Déjà le sang de Mai ensemençait Novembre", 1982, René Vautier

En partenariat avec Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains et Heure Exquise!, le CRP/ propose un temps de rencontre avec Katia Kameli.

L’artiste a choisi de présenter un film du cinéaste engagé René Vautier, Déjà le sang de Mai ensemençait Novembre (1982), portant sur la guerre d’Algérie. La projection sera suivie d’un échange entre Katia Kameli et Louisette Faréniaux, Maître de conférences honoraire en études cinématographiques, autour du personnage de Vautier, du regard sans concession qu’il a posé sur cette période trouble comme de sa croyance indéfectible dans le pouvoir politique des images.

 

***

Déjà le sang de Mai ensemençait Novembre
1982, 60 min
Ce film documentaire a voulu rétablir la vérité sur un certain nombre d’évènements historiques, qui sont soit escamotés du récit que la France a fait de la colonisation de l’Algérie, soit relatés amis à travers encore une fois le regard triomphant du colonisateur. Il s’agit de témoignages rares de personnalités connues, comme l’écrivain Kateb Yacine, ou de simples algériens qui s’expriment sur l’histoire commune de l’Algérie et de la France du temps de la colonisation. Du commencement avec le coup de l’éventail, en passant par les tristes évènements du 8 mai 1945, […] Kateb Yacine juge l’œuvre du prix Nobel de littérature Albert Camus, jusqu’à l’Algérie post-indépendance. Déjà le sang de Mai ensemençait Novembre est une charge qui tord le cou à plusieurs idées reçues.

Avec Déjà le sang de Mai ensemençait Novembre, René Vautier utilise encore une fois sa caméra comme « arme de témoignage » et « instrument de paix » pour montrer l’illégitimité de la colonisation et les abjections auxquelles elle a donné lieu. Reparcourant l’Histoire, depuis la conquête de l’Algérie à Sidi Ferruch jusqu’à l’Indépendance en passant par le 8 mai 1945, c’est en donnant la parole qu’il prend parti. La force et l’originalité du film sont là, dans le souci pédagogique du cinéaste, qui fait passer un message prégnant sans jamais le matraquer.
(source : Marion Pasquier, Le Maghreb des films)

05/novembre 2018
19h

Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains
22 rue du Fresnoy
59202 Tourcoing
Séance publique / gratuite